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Standard de communication conçu pour la relève à distance des compteurs d’énergie, le protocole M-Bus centralise les données de consommation issues de compteurs d’eau, de gaz, d’électricité ou de chaleur.
Utilisé dans les bâtiments intelligents, le M-Bus s’impose comme une solution fiable et économique pour la remontée des données de compteurs d’énergie (principalement compteurs de calories/frigories) dans une supervision technique et énergétique.

Le protocole M-Bus, ou Meter-Bus, est un protocole de communication spécialement conçu pour la relève à distance de compteurs.
Il a été développé en Allemagne dans les années 1990 pour répondre à un besoin croissant d’uniformisation des échanges de données entre les compteurs et les systèmes de gestion centralisée.
Il est aujourd’hui normalisé sous la norme EN 13 757 afin de garantir son interopérabilité à l’échelle européenne.
Sa mission principale est de permettre la collecte de données de consommation (énergie thermique, eau, gaz, électricité) à partir de compteurs ou de capteurs installés dans les bâtiments.
Cas d’usage du protocole M-Bus : le M-Bus est largement utilisé dans les bâtiments tertiaires, les logements collectifs et les infrastructures industrielles. Il permet de suivre en temps réel les consommations d’eau, de gaz, de chaleur ou d’électricité, via des compteurs connectés à un système central. Ce protocole est particulièrement adapté aux réseaux de chaleur urbains, aux installations de comptage divisionnaire dans les copropriétés ou encore aux sites multi-bâtiments comme les hôpitaux ou les campus.
Le protocole M-Bus repose sur une architecture de type maître-esclaves, dans laquelle un équipement central (le maître) interroge un ensemble de dispositifs esclaves (les compteurs ou capteurs). Chaque esclave dispose d’une adresse unique qui permet au maître de l’identifier et de dialoguer avec lui de manière ciblée.

Le M-Bus filaire utilise une liaison bifilaire en mode série asynchrone sur une topologie bus ou libre (peigne, étoile) sauf anneau.
Ce câble à deux conducteurs transporte à la fois l’alimentation et les données.
Les compteurs peuvent être alimentés directement par la ligne M-Bus, sans alimentation locale.
Le protocole existe aussi en version Wireless M-Bus (wM-Bus), défini également dans la norme EN 13 757.
Il utilise des bandes de fréquence libre (868 MHz en Europe) pour transmettre les données sans câblage.
Différents modes (S, T, C, etc.) permettent d’adapter les échanges selon le besoin : relevé ponctuel, transmission régulière ou retour d’informations.
Les messages transmis suivent un format structuré :
Intégration du M-Bus dans une GTB : le protocole M-Bus s’intègre facilement dans une gestion technique du bâtiment (GTB) grâce à un convertisseur M-Bus qui permet de collecter directement les données de comptage (énergie, eau, gaz, chaleur) et de les centraliser en IP dans le superviseur. En remontant ces relevés, le M-Bus facilite l’analyse énergétique, la détection d’anomalies et le pilotage optimisé des installations techniques. M-Bus contribue ainsi à la conformité réglementaire (décret BACS, suivi des consommations) et à l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments.
Dans un contexte de numérisation des bâtiments, la maîtrise des consommations énergétiques impose une collecte fiable et centralisée des données. Le protocole M-Bus y répond par une solution normalisée, interopérable, économique et adaptée au comptage multi-fluide.
Le câble bifilaire non blindé du M-Bus sert à la fois à la transmission des données et à l’alimentation des équipements esclaves.
Cette architecture réduit les coûts d’installation, surtout dans des bâtiments existants ou des réseaux étendus.
Les compteurs compatibles M-Bus peuvent être alimentés directement par la ligne, sans alimentation locale.
Ce fonctionnement permet de limiter la maintenance et de rendre les installations plus compactes.
Le M-Bus est un protocole ouvert et normalisé utilisé par de nombreux fabricants de compteurs.
Il permet de construire des systèmes hétérogènes tout en garantissant la compatibilité des équipements.
Jusqu’à 250 compteurs peuvent être raccordés à une seule ligne M-Bus, avec une distance allant jusqu’à 1000 mètres sans amplificateur, selon la section du câble.
Ainsi, le protocole est adapté aux grands bâtiments et aux sites industriels.
Grâce à sa structure de trame rigoureuse et à sa robustesse électromagnétique, le M-Bus garantit des échanges de données stables et sécurisés, même dans des environnements perturbés.
Tout en conservant les atouts du protocole filaire, la version Wireless M-Bus (wM-Bus) apporte une plus grande flexibilité, notamment dans les installations où le câblage est difficile ou coûteux.
Le M-Bus s’impose comme une solution fiable, normalisée et économique pour la gestion des consommations énergétiques. Sa simplicité d’intégration et sa robustesse en font un protocole de choix dans les projets de GTB.
iSMA-B-MG-IP

M-Bus est un protocole dédié au comptage énergétique (eau, gaz, chaleur), tandis que Modbus est plus généraliste et s’adresse aux équipements d’automatisme industriel.
M-Bus repose sur une architecture maître-esclaves, consomme peu d’énergie et permet l’alimentation passive de certains compteurs. De plus, M-Bus est normalisé par l’EN 13757 pour garantir l’interopérabilité des compteurs.
En revanche, Modbus utilise le RS-485 ou TCP/IP et transmet des données dans un format plus libre.
Le M-Bus utilise un câble à deux conducteurs non blindés, généralement en paire torsadée. Une section de 0,8 mm² à 1,5 mm² est couramment utilisée, en fonction de la distance et du nombre de périphériques connectés. Le protocole permet des longueurs de câble pouvant aller jusqu’à 1000 mètres, sans nécessiter de répéteur, ce qui le rend très flexible pour les grandes installations.
Non, le M-Bus n’est pas basé sur le standard RS485. Il utilise une liaison bifilaire spécifique en courant continu, conçue pour transmettre à la fois les données et l’alimentation sur une même paire de fils. Contrairement au RS485 qui est différentiel et nécessite une alimentation séparée, le M-Bus fonctionne en mode asymétrique, avec une topologie maître-esclaves.
Normalisé, il a été développé spécifiquement pour les applications de télérelève de compteurs.
La norme EN 13757 est une norme européenne qui définit les protocoles de communication pour la relevée à distance des compteurs (eau, gaz, électricité, chaleur). Elle encadre le fonctionnement du protocole M-Bus, tant en version filaire (M-Bus) qu’en version sans fil (Wireless M-Bus ou wM-Bus).
Elle se divise en plusieurs parties, qui couvrent :
– la couche physique (type de câble, transmission) ;
– la couche liaison (trames, adresses) ;
– la couche application (format des données) ;
– la communication sans fil.
L’objectif est d’assurer une interopérabilité fiable entre les compteurs et les systèmes de supervision, quel que soit le fabricant.
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